Raphaël Lerays
Scénographe
Dessinateur
Réalisateur
magicien


Animation Scénographie Dessin @

2025
BANDE DES CINES
LA CIRCONCISION
CORAN EUROPE
MUSEUM ANGERS
2024
SIGNADORE
BESTIAIRE
AU FIL DES MOTS
2023
CAUSA ABSURDA
JEAN LENEPVEU
HUMAINS DANS L'ESPACE
EPISODE #0
2022
MAPPING VIKING #2
TERRE ! TERRE !
CAMMINI
2021
BD ARCHITECTURE
AU FIL DES ARAIGNÉES #3
INTELLIGENCES
INTELLIGENCES (FILM)
2020
DE L'AMOUR #2
LA FABRIQUE DES FUTURS
BENJAMIN PERET
2019
DE L'AMOUR
POM POM POMMES
MAISON DE L'ERDRE
AFFAIRE MOUSSORGSKI
MACHAHO
2018
EN REMONTANT LA VILAINE
AU FIL DES ARAIGNEES
HERBIERS 44
NECROPOLE DE VANNES
DEPASSER, SE DEPASSER
REINE DES POISSONS
VIKINGS A NAMSBORG
2017
CENDRES DE NOS REVES
LANDES DE BRETAGNE
STRIP TRIPS
2016
PLUMES DE DINOS #2
TOUS DE SORTIE
TRES CHERE AFRIQUE
2015
JULES VERNE GRAND ÉCRAN
VOEUX DELCOURT
CAMILLE
S.E.N.S.
PLUMES DE DINOS
BLEU VIOLON
LABOTANIQUE
BD SONORE
2014
LIVRE GRAVITAIRE
BESTIAIRE IMAGINAIRE
PERRIERES FILM
2013
TOUT BIEN REFLECHI
LA BOURSE OU LA VIE
PLAISIRS DE L'EAU
2012
MOULIN DU RITOIR - GFX
MOULIN DU RITOIR - SCENO
MOULIN VILLEVEQUE #2
MOULIN VILLEVEQUE #1
A CHEVAL SUR LA LUNE
ATELIER THEATRE
L'HOMME QUI AVAIT...
LA MINUTE DE...
2011
OUDON - DESSINS
OUDON - SCENO
CHANOINE LAROSE
HERBIERS TRESORS
LOIRE SUBAQUATIQUE
AU PIED DU MUR
2010
JACQUES DEMY
64 LIVRES D'ARTISTES
3 MIN 14 SEC 16 IMG
ARLEQUIN
2009
EN ROUTE MAUVAISE TROUPE !
LE VELO D'ADELE
AGENDA 21
2008
PAUL EMILE PAJOT
KEKÇA POESIE
COMICS WORLD EXPO
2007
REPLI
TERRE DE SCHISTE
2006
2005
2004
2003
PERRIERES > APD
PIERROT>
PERRIERES > APS
2002
COMEDIE ENFANTINE
TRAIN FANTOME
2001
CALDERON
LULU
SO WHAT
CHAUMONT 2
SOURCE
2000
CHAUMONT 1
1999
C42

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PROJETS DE PAPIER

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ADRESSES CONNEXES

XBIOS(2) - INSTA

XBIOS(2) - PIXELFED

XBIOS(3)

STRIP TRIPS

VIDEOS #1

VIDEOS #2

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TELECHARGEMENTS

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Raphaël Lerays
3 avenue Junon
44300 Nantes (France)


CAUSA ABSURDA

Centre Culturel Una Volta
Festival Bd à Bastia, édition 2023
Causa absurda

L'absurde

L'absurde dont parle cette exposition n'est pas métaphysique, mais humoristique, léger, inconséquent.
Ce ne sont pas des univers absurdes utopiques, des constructions kafkaïennes, comme les imagine Marc-Antoine Mathieu, par exemple. Le non-sens n'est pas, dans les albums présentés cette année, le moyen d'organiser un ailleurs aux lois étonnantes mais cohérentes. Les auteurs retenus pour Causa Absurda s'attachent davantage à dévoyer le quotidien. La normalité et la banalité de la vie sont mises à mal par une carte de fidélité oubliée, par exemple. Même quand un alien fait irruption, il est vite confronté aux trivialités de notre quotidien. Idem pour les humains dotés d'un superpouvoir ou pour les animaux qui parlent.
 
Ce qui semble amuser ces auteurs, ça n'est pas d'inventer des utopies / uchronies, mais d'envoyer leurs délires percuter notre ordinaire ; et de le faire de la façon la plus imprévisible possible, jusqu'au vertige narratif.  Jusqu'à ce que le lecteur perde pied, et y trouve son plaisir.
Si on reporte cette façon de faire en exposition : > Dans un premier temps, on pose un cadre a priori conventionnel, connu, avec ses codes et ses normes... puis on le démantèle, et on y fait entrer des éléments sans aucun rapport avec l'histoire attendue.

Qu'est-il normal de trouver dans une expo ?
Qu'est-ce qui a habituellement du sens dans une expo ?
La scéno doit faire ce à quoi on ne s'attend pas, systématiquement.
Autant en BD, les incohérences d'un récit dénotent, surprennent et semblent inhabituelles ; Elle font obstacle alors qu'on cherche à recoller les morceaux, à comprendre le fil de l'histoire. Autant dans une exposition, l'événement incongru est plus banal. Toutes les bizarreries semblent apprivoisées / domestiquées / normalisées / régularisées par le simple fait d'être présentées dans un lieu d'expo, cadre ordinaire de propositions plastiques décalées. Comment dérouter alors ?

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A l'extérieur : Appel visuel
 
Depuis l'extérieur, quelque chose qui serve d'enseigne, d'appel, de teaser.
L'idéal pour cette partie, c'est qu'elle soit incompréhensible, inexplicable, même d'un point de vue esthétique. Il ne faut pas que cette installation soit prise pour un dispositif d'art contemporain, qu'elle participe d'une érudition, d'une distanciation. Sans quoi on perdra son côté absurde. 
Ne pas donner dans le spectaculaire, ça ne correspondrait pas à l'approche esthétique des auteurs.

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Plan de l'expo

Le plan du parcours, à mesure qu'on l'expérimente, peut lui aussi participer à ce que le public se trouve dans une situation absurde, inattendu. Pour autant, il faudra pas mal de linéaire de cimaises, car les contenus à accrocher sont nombreux. Dès l'accès au parcours, proposer une tonalité particulière (surtout si par la suite elle est contredite par les péripéties du parcours). Donner, dans cette étape, de faux repères, sur lesquels le visiteur pense pouvoir s'appuyer - et qui seront ensuite laissés de côté, exprès.

Accessoires et détails
 
Il faut utiliser de vrais objets, quand le non-sens joue sur des situations décalées. Sinon, ça relève du décor, le non-sens ne fonctionne pas autant lorsqu'on est dans le domaine du spectacle (où l'on s'attend à être surpris, sans doute). Le long de la visite, disperser des détails en embuscade, pour que le récit parcouru ne soit pas monolithique, mais multiple, hétérogène, impur.