Raphaël Lerays

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Raphaël Lerays
46 rue Chanoine Larose
44100 Nantes (France)


MAISON DE L'ERDRE



Reconfiguration de la scénographie de la maison de l'Erdre (Nantes, 44)

Assistance à la conception graphique : Lucile Fond

La référence japonaise >

Matériaux simples, beaucoup de bois, mise en œuvre avec techniques assez rudimentaires pour les assemblages. La structure des choses se voit, elle quadrille l'objet et l'espace.

Éléments amovibles, dans une architecture “coquille”, dans laquelle on pratique tour à tour des activités différentes. Cette manière (très courante au Japon) d'imaginer des lieux à géométrie variable présente beaucoup d'intérêt pour la Maison de l'Erdre, dont les espaces doivent s'adapter à des pratiques variées, selon les périodes de l'année.

Notion de cadrage > Utiliser le bâtiment et ses ouvertures pour y incruster le propos scénographique. La fenêtre, la cloison, la porte... sont autant de points de vue pensés par l'architecture japonaise comme des tableaux. En exposition, cette façon de présenter les choses est utile d'un point de vue esthétique et d'un point de vue pédagogique (quelle portion d'un édifice pour appuyer quel texte ?).

Se rapprocher de la nature > L'architecture de la maison japonaise traditionnelle est extrêmement perméable, aux éléments, au climat, aux images venant de l'extérieur... Le projet scénographique propose de “percer” (virtuellement) des vues depuis l'intérieur de la Maison de l'Erdre vers le jardin de l'Île de Versailles.

Les baies donnant sur l'extérieur cadrent sur le parc, et servent d'illustration "vivante" au propos. Inventaire des espèces en présence, classification... Ce recoin du bâtiment peut être envisagé comme un poste d'observation, une casemate. Pour un oeil plus acéré sur la faune ou la flore, des microscopes binoculaires sont installés.

Pour parler d'équilibre fragile, de la délicatesse du cycle de l'eau... Le shishi odoshi est l'objet qui est ici mis en valeur. Il est placé au centre d'un petit volume cubique, à un angle du bâtiment, avec deux côtés très vitrés donnant sur le parc de l'Île de Versailles.

Intentions pour une scénographie >

La nouvelle scénographie s'articule sur le bâtiment existant. Même s'il est un peu vétuste, il conserve des qualités intéressantes, notamment pour organiser un parcours tournant autour du jardin zen, et aussi pour les cadrages qu'il propose sur le parc alentours. Cette reconfiguration de la scénographie est l'occasion de (re)découvrir l'édifice, en tâchant de “dépoussiérer” le regard que les visiteurs (occasionnels ou réguliers) posent dessus.

Beaucoup d'éléments du dispositif scénographique sont logés dans la trame existante, pour la souligner, la mettre en valeur.