Raphaël Lerays

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Scénographie
Dessin
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Raphaël Lerays
46 rue Chanoine Larose
44100 Nantes (France)


NAMSBORG - DES VIKINGS À NANTES

Conception et réalisation de 3 dispositifs audiovisuels :
1 film sonorisé ‘mappé’
1 film muet ‘mappé’
1 point d’écoute audio

En collaboration avec Alain Le Foll (Audio, programmation)



Premier film : Perspective du couloir d’accès à l’exposition

L'espace dévolu à cette installation est pensé comme un passage, qui, le long du couloir d'accès à l'exposition temporaire, permet de transiter d'un environnement à un autre. Les deux univers qui « polarisent » ce passage sont présents dans l'ensemble du parcours scénographique ; leur antagonisme apparent structure d'ailleurs souvent les contenus scientifiques du parcours. D'un côté la population nantaise, de l'autre les envahisseurs vikings.

Tout le dispositif vidéo est pensé pour marquer cette graduation, métaphore de la rencontre imminente des habitants de Nantes avec les barbares venus de la mer.

A mesure que l'on déambule dans le couloir, les sonorités évoluent progressivement, en même temps que le nuancier de la projection vidéo. On passe d'une ambiance à une autre, sans doute en avançant vers une atmosphère plus inquiétante, inconnue, exotique.

Les personnages sont présents visuellement, mais aussi acoustiquement : chacun d'entre eux est associé à une sonorité particulière (les cloches d'église pour le moine, le champ des mouettes pour le paysan breton...).

Moyens mis à contribution :

Détourage des images de l'iconographie de l'exposition, et animation de type « stop motion », à laquelle viennent s'ajouter quelques dessins animés à la main très simples, mais qui donnent une dimension graphique plus vivante à l'ensemble. Ce sont par exemple les vagues, dessinées comme des entrelacs (ceux des enluminures) qui viennent en échos aux images historiques, plus statiques par nature.

Pour la configuration de la projection, la technique du mapping est utilisée de façon libre et expressive. Il ne s'agit pas d'un mapping exactement ajusté sur les reliefs des murs, mais qui joue avec les zones de net et de flou produites par la profondeur de champ de la vidéoprojection. La composition générale s'appuie sur ces effets d'estompe, pour générer naturellement des effets de brumes, de premiers plans, de point focal, etc.

Une graduation sonore (en intensité, en timbre...) est associée au film à mesure que l'on avance dans le couloir.

*

Second film : Mapping sur cimaise et sculpture

Ce dispositif vient en fin de parcours de l'exposition "Namsborg - des vikings à Nantes".

Pour ce second film, les techniques d'animation 2d sont assez similaires à celles utilisées pour le film du couloir immersif. Cependant aucune iconographie documentaire n'est utilisée "telle quelle" dans ce compositing. Les dessins, formes, textures émanent tous d'une documentation rigoureuse, mais tout est redessiné puis animé à la main.

La statue se trouve dans le faisceau de vidéoprojection. Elle est donc mise à contribution pour conter l'histoire de Gohard, décapité par les vikings devant la cathédrale de Nantes, puis canonisé des années plus tard par l'Église.

La statue elle-même n'est pas animée par le mapping. Elle est d'abord mise en lumière de multiples façons a gré des scènes qui se succèdent - et, de son ombre portée réelle (elle occulte le faisceau sur une partie de l'écran) surgissent d'autres ombres, qui interfèrent avec l'action dépeinte par le film. Par exemple, l'ombre portée de la sculpture lève le bras (alors que l'effigie de saint Gohard reste, bien sûr, inerte).

La proposition ne s’appuie donc pas sur la mise au point d'un mapping "en trompe l'oeil", et extrêmement précis, mais plutôt sur la recherche d'une ambiance, en même temps que d'une clarté totale quant au propos scientifique.