Raphaël Lerays
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Raphaël Lerays
46 rue Chanoine Larose
44100 Nantes (France)
EN ROUTE MAUVAISE TROUPE
Exposition à la médiathèque Jacques Demy à Nantes
(En collaboration avec Hélène Charron - Assistance à la réalisation: Patricia Barakrok)
—
Une exposition la tête en bas
Le dispositif que nous proposons évoque, de façon stylisée et schématique, l'anticonformisme et le côté « hurluberluesque » que leurs contemporains ont pu trouver aux artistes surréalistes.
Cette installation nous permet d'esquisser à grands traits, sobrement, les velléités révolutionnaires qui animaient ce mouvement, non seulement courant pictural mais surtout véritable ligne de pensée.
Quelques meubles à l'envers lévitent dans la partie de la salle en double hauteur. Une ou deux parois, suspendues au plafond, cloisonnent la zone d'entrée. Le décor n'est pas une reconstitution réaliste, les éléments sons stylisés et de ligne moderne. L'ensemble est uniformément blanc. Les meubles sont disparates, le lieu, même s'il était présenté à l'endroit, aurait un aspect insolite. Quelques contradictions parsèment le décor : La corbeille collée au plafond s'est vidée de son contenu, des papiers froissés jonchent le sol à sa verticale; etc. Le public évolue ainsi dans un lieu où le loufoque côtoie le merveilleux.
Le visiteur est donc invité à « marcher au plafond », et parcourt l'exposition assez librement. Les thèmes sont signalés par de grands titres placardés sur les murs. Les vitrines sont habillées en blocs luminaires pour s'intégrer au registre « plafond » dont elles font partie pour la circonstance. Ensuite, le public est invité à monter à l'étage. Depuis la passerelle qui mène à la “Chambre dorée”, on peut observer le décor inversé dans un grand miroir, qui retourne l'image une nouvelle fois.
La salle à l'étage est capitonnée de tissu doré. A la croisée d'un intérieur bourgeois et d'une chambre de confinement, les références (héritées ou inventées) propores au surréalisme nantais s'entremêlent. Sortant de cet huis clos, le visiteur passe sous une blouse blanche, qu'un artiste ou un interne a nonchalamment accrochée au planfond...
