Raphaël Lerays

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Raphaël Lerays
46 rue Chanoine Larose
44100 Nantes (France)


CONCERTATION URBAINE :
AGENDA 21 DE LA CHAPELLE SUR ERDRE


(
En collaboration avec Juliette Monbureau et Adage Environnement)



Dans le cadre d'une concertation urbaine, il s'agissait tout d'abord de mettre en place un dispositif pour récolter les idées des habitants, par boites aux lettres interposées. Dans un second temps, il fallait imaginer une structure légère pour abriter les "ateliers déambulatoires", des rendez-vous ouverts à tous, supports d'échanges et de confrontation sur les questions de la vie ensemble, de l'écologie urbaine, de l'implication des habitants quant au devenir de leur quartier...


LES BOITES AUX LETTRES

Avec leur large couvercle, les boîtes pourront servir de pupitre / écritoire, au cas où quelqu'un souhaite écrire un mot sur place. Elles sont aussi des points de distribution de flyers (format approximatif: 1/3 de A6, soit 10,5X5cm), citant des propos d 'habitants, évoquant tel ou tel point de l'Agenda 21...

Elles sont faciles à atteindre, mais amènent parfois les gens dans des lieux où, d'habitude, on ne se pose pas.

Leurs dimensions réduites ne chamboulent pas vraiment l'ordre urbain, elles agissent plutôt comme de petits marqueurs, une trace en pointillés qui aide à regarder différemment autour de soi.


LES ATELIERS DEAMBULATOIRES

Il y a l'idée d'une structure qui se développe dans des lieux de tailles différentes, s'adapte au cadre dans lequel elle se trouve, comme une plante pousse entre les pierres.

Dans sa configuration la plus « expansée », cette structure est trop grande pour tenir dans les sites accueillant les ateliers. Et c'est le fait d'être à l'étroit qui lui donne sa stabilité, sa rigidité et même sa forme d'abri.

Le système de montage est simple, les perches (ou bambous) sont calées en pied dans des manchons, soudés sur une platine en métal. Lors de l'installation de chaque atelier, il y a une part d'improvisation pour trouver comment l'arbre (un peu bonzaï) se nichera dans la pièce.

Un peu de petit mobilier, entièrement issu de récupération (Ecorev ?), est installé sous la structure déployée. Ce mobilier est peint uniformément, d'une couleur issue du nuancier des affiches de l'Agenda 21.

En optant pour ce dispositif un peu « intrusif », nous laissons de côté les types d'abris faisant trop clairement allusion au nomadisme (caravanes, tentes ou barnums...), formes « de passage » qui se posent n'importe où, indifféremment du contexte alentour.

Même si l'image recherchée est légère, voire évanescente, l'essentiel est que cette instalation entre en contact avec la ville, et permette de porter un regard nouveau sur les lieux du quotidien et de la banalité.

Un système de sangles, pendues aux perches ou tendues entre la structure et des éléments alentours, et munies de petites pinces à dessin,  permet d'accrocher des images, des textes imprimés ou des cartes...