Raphaël Lerays

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Raphaël Lerays
46 rue Chanoine Larose
44100 Nantes (France)


COMICS WOLRD EXPO
En collaboration avec Lucie Lom

Un container, sur un projet d'exposition itinérante qui en comprend trois.

Container: 40'HC
Dimensions extérieures: Longueur 12,19 - Largeur 2,44 - Hauteur 2,89
Dimensions intérieures: Longueur 12,02 - Largeur 2,35 - Hauteur 2,70
Passage de portes Largeur 2,33 - Hauteur 2,57



L'ensemble du dispositif, dans sa version finale, devait figurer le crash de plusieurs containers en plein centre ville, chacun d'entre eux renfermant un fragment d'exposition.

L'écriture globale du projet s'est faite en équipe, puis chacun s'est vu attribué un container en particulier, au moment de réaliser des études plus poussées.


Container « Villes muses »

Ce container parle de la RENCONTRE de quelques lieux spécifiques avec des auteurs, concours de circonstances entre un endroit et une sensibilité qui, dépassant les apparences et les conventions, découvre une poésie là où on ne l'attendait pas.
Ce n'est pas seulement le temps qui passe qui aide à voir les choses différemment, mais aussi le regard que l'on porte sur ces choses. Et que pour y parvenir les auteurs (les artistes) se comportent souvent en visionnaires, en défricheurs.


-Extérieur:

Le container n'a pas subi de déformations particulières, il est blanc comme les autres, échoué avec son parachute.
Une porte est ouverte sur un des côtés, pour que les cartes envahissent l'ensemble de la perspective quand on entre dans le container.
Devant le container, le marquage au sol urbain in situ de mélange aux "éclats" de cartes qui semblent avoir été expulsés du container par le crash. Les graphismes se mêlent, les échelles aussi (1:25000°, 1:1...).
La forme générale est celle d'un pliage (comme le pliage d'une carte). La circulation fait un coude, quand on entre la sortie est dérobée au regard. Grâce aux pliures on escamote le mur du fond pour que le container paraisse plus grand qu'il n'est.

-Intérieur:

L'intérieur du container évoque une torsion, les cartes s'enroulent autour du visiteur, leur sens de lecture est brouillé.

Toutes les parois du container sont marouflées avec des cartes urbaines. Les cartes ont des échelles différentes, des graphismes et des provenances multiples, elles sont écrites en plusieurs langues... Elles sont imprimées en noir et blanc, et ont été tordues, étirées, malaxées. Ces distortions sont pour la plupart réalisées au photocopieur, avant les scans pour un montage numérique. Dans un deuxième temps, elles sont assemblées en patchwork, pour aboutir à un gigantesque plan de ville  imaginaire issue de ce copier-coller.

Ces images sont imprimées sur des supports semi-rigides (forex ?), qui peuvent être pliés pour reproduire à grande échelle le froissement d'une carte en papier, avec des commissures, des arêtes, des fronces... Ces pliures changent d'allure à mesure que l'on avance dans le container, pour devenir peu à peu architecture, ruelle...
Le sol est lui aussi couvert de motifs cartographiques, à plus grande échelle que les autres et protégés par un film transparent. Les effets de pliures sont obtenus en peignant des ombres sur les plans au sol.

La noirceur des cartes imprimées évolue aussi au long du container: A l'entrée les valeurs sont celles de photocopies ordinaires, moyennes et faiblement éclairées; puis en quelques mètres les tracés deviennent plus clairs, comme surexposés (effet obtenu lors des photocopies ou du traitement numérique), créant une respiration, un passage brumeux et un peu éthéré; enfin le plan couvrant les parois s'assombrit, les noirs s'approfondissent et creusent les motifs urbains en une topographie différente.

Le dégradé vers le noir s'accentue jusque dans le fond du container. Là, la carte est si obscure qu'on ne lit presque plus les dessins qui la composent (elle est peut-être imprimée en négatif ?). Le matériau qui sert de support est percé de myriades de petits trous, à travers lesquels perce une lueur vacillante. A la vue en plan se superpose un panorama crépusculaire sur les lumières de la ville.

Ici et là, dans des anfractuosités entre les pans de carte, de petites alcôves sont ménagées pour exposer les planches de bande dessinée. Les planches sont présentées dans de petites boites, rétroéclairées et le fond des alcôves est noir.

Des éléments de graphisme issus des oeuvres des auteurs présentés peuvent aussi être incrustés dans les cartes, à diverses échelles... Les cartes ne sont pas chiffonnées de manière complètement chaotique: par endroits, elle deviennent de petites architectures de papier, elles miment un coin de rue, un escalier qui s'enfuit...

Le plan géant doit permettre plusieurs niveaux de lecture, et jouer sur l'apparition, la révélation. D'une imagerie a priori monotone, sans surprise, surgissent des dimensions inattendues. Il faut bien que l'on ressente le temps nécessaire pour apprivoiser une écriture qui semble d'abord un peu indigeste. C'est le temps qu'il faut prendre pour aller à la rencontre de l'autre, pour débusquer l'inexploré...