Raphaël Lerays
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Raphaël Lerays
46 rue Chanoine Larose
44100 Nantes (France)
TERRE DE SCHISTE
(En collaboration avec Hélène Charron - Assistance à la réalisation : Patricia Barakrok)
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SYNOPSIS DE L'EXPOSITION
Sas d'entrée
Le public traverse le sas d'entrée comme un préambule à l'exposition, une première prise de contact avec le matériau schiste.
Un foisonnement de définitions issues de dictionnaires et d'encyclopédies, qui précisent l'étymologie du mot schiste, sont disposées en lignes graphiques obliques rappelant les plissures de cette roche... Cette entrée en matière, pour élémentaire qu'elle soit, nous semble intéressante: Les racines grecques (Skhizein, « fendre ») et latines (Schisto, « qui se sépare ») expriment clairement la structure du matériau dont traite l'exposition, en même temps qu'elles évoquent d'autres mots qui font partie de notre langage quotidien (schizophrénie, scission...).
Ce dispositif est très simple , comme une parenthèse avant d'entrer dans le vif du sujet: Les mots sont lisibles en transparence sur les vitres des portes du sas, et de cette manière ils fonctionnent comme un moucharabieh, qui filtre la vue vers la salle des gardes et ménage ainsi l'effet de surprise à venir.
LA SALLE BLEUE
Dès le seuil, l'immense surface de schiste concassé et le dégradé de lumière plonge le visiteur dans une atmosphère à la fois très prégnante (on sent le minéral crisser sous les pieds) et légèrement irréelle, décalée.
A gauche, les volets sont laissés ouverts, la lumière du jour entre librement. De grandes feuilles imprimées flottent au-dessus du sol, en vis-à-vis des hautes fenêtres. Elles sont disposées en "grappes", pas tout-à-fait parallèlement. Ces petites structures feuilletées sont accrochées autour des poteaux du portique métallique en place, et imprimées de textes et d'images qui, de loin, forment une seule et même composition.
Les "grappes" de bâches sont d'abord vues en contre jour. Le public empruntera, au retour, le passage entre les grandes fenêtres aux volets ouverts et l'alignement des visuels, posés quasiment à touche-touche, comme le sont les palis au bord des champs.
A droite, les embrasures aux volets clos sont obstruées par cinq grandes boîtes de bois peint en noir. Chacune d'entre elle est percée d'ouvertures aux tailles variables, et condense en quelques objets une des grandes thématiques de l'exposition. Ces vitrines lumineuses séquencent le parcours, mais globalement le plan de l'exposition reste assez libre.
En vis-à-vis des boîtes, un long socle de bois peint en noir s'étire tout le long de la grande salle. Près de l'entrée, les planches affleurent le tapis de schiste. Y sont posés les plus gros objets, ou ceux qui ne peuvent pas être présentés à même le sol (trop fragiles, ou nécessitant un support). Dans la pénombre, les wagonnets, treuils, etc. peuvent être éclairées précisément.
Pour la mise en oeuvre, là encore une structure « feuilletée » a été retenue: En marchant le long du socle, on assiste à un empilement de strates (version stylisée d'une coupe géologique sur un schiste primaire), et à une présentation chronologique de l'exploitation du schiste, depuis son extraction jusqu'à sa mise en oeuvre architecturale ou sculpturale (au travers des objets présentés).
Immédiatement à gauche de la porte d'entrée de la salle bleue, une vidéo est projetée sur le mur, qui explique la genèse du schiste. Même si ce n'est probablement pas cette vidéo que le public remarquera en premier lieu, dès son arrivée dans la grande salle, elle a bien sa place en cet endroit de l'exposition, et vient comme un avant-propos à l' «histoire de l'extraction » détaillée sur le socle en bois noir.
Guidé par un signal lumineux qui tranche sur l’éclairage neutre de la salle des gardes, le public traverse une petite armoire installée dans un angle de la salle des gardes. Cela ressemble à un passage secret laissé entrebâillé, par lequel on s'écarte du tracé « officiel » de l'exposition. La salle qui suit est aménagée comme un “entre-deux”, un interstice: Comme si on arpentait les coulisses du château. C’est ce drôle d’endroit qui communique avec l’habitation de M. Skize, qu’on découvre sans y entrer à travers des failles dans les murs ou des portes de placards à peine entrouvertes...
Puis on pénètre dans une sorte de cabinet de curiosité, qui jouxte un petit appartement caché dans les méandres du château, où le collectionneur accumule des pièces rares ou insolites, la plupart fabriquées en schiste (objets divers, cartes postales, journaux, carnets de voyages, planisphères repérant les plus beaux gisements...). Donnant-donnant: En échange d'un hébergement sans prétention, le docteur ès-schiste met à disposition du public une partie de ses trésors.
C’est une salle très différente de la grande salle bleue, on est moins dans une stylisation qu’au coeur d’une petite fiction, autour d’un personnage imaginaire. Ici le vocabulaire « muséographique » est absent, c'est plus le travail d'un amateur éclairé que celui de scénographes, le matériel utilisé (ostensiblement s'entend) est simple et peu coûteux, de même que les cartels qui sont rédigés à la main sur des petites fiches soigneusement préparées par le vieux monsieur.
Ce dispositif varie un peu le ton par rapport au début de l’exposition. Il donne une bonne cohérence au propos scénographique, malgré la disparité des pièces proposées par le commissariat d’exposition, tout en permettant de varier les supports d’information.