Raphaël Lerays

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Réalisateur
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Scénographie
Dessin
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Raphaël Lerays
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COMÉDIES ENFANTINES

Une scénographie pour Comédies enfantines de Michaël Glück

(Exercice encadré par Gilone Brun - DPEA Scénographie)

Imaginer la mise en scène-mise en espace de ce texte contemporain en investissant un lieu non-théâtral  - friche industrielle, lieu urbain désaffecté - ; jouer sur le glissement texte-espace ; l’accent est mis sur le processus, sur l’expérimentation, en considérant le statut du public dans ce lieu ; story board  pour dégager les ambiances, la lumière, la présence recherchées;  maquette au 1 /25° ou au 1/50°; maquettes des costumes



Attiser les frictions entre le domaine de la fiction et celui de la représentation.

Le niveau de la fiction: Au début, les images qui me venaient, les lieux que je recherchais lorgnaient vers une mise en scène “cinématographique”. réalisme des situations décrites, décors trompe-l’oeil créant parfaitement l’illusion... Le texte m’évoquait par bribes les oeuvres de science fiction que j’aime: Eraser Head, La jetée, Tom Thumb, Delicatessen, L’éternaute...

La recherche dans les lieux réels, les friches, fut alors à la fois infructueuse et révélatrice: Évidemment, le lieu correspondant au panel des cadrages, lumières et situations imaginées lors des lectures du texte n’existait pas; Évidemment les images rencontrées lors de ces balades surgirent comme une matière d’une richesse inouïe, inespérée, et finalement obsédante et difficile à maîtriser.

Tout d’un coup le projet quittait les méandres abstraits de mon imagination pour venir se greffer sur un chantier naval, s’agripper au squelette d’une grue, se terrer au fond d’un hangar délavé... On n’était dors et déjà plus dans la fiction, partout les personnages de Glück se promenaient, évoluaient librement dans des lieux qu’ils paraissaient avoir connu avant même que je ne les découvre.

(...)

A ce niveau de la fiction se superpose nécessairement celui de la représentation. J’ai cherché à retrouver ces deux états à l’échelle de la représentation:

Il y a d’une part le statut des comédiens, qui jouent aux comédiens devant le public, pour représenter les personnages d’une histoire. Et d’autre part le personnage de Chmuel, entre la représentation (celle dont les spectateurs ont conscience, celle de Chmuel racontant et mimant l’histoire du vieux docteur, etc.) et la fiction. Les artifices propres au spectacle ont disparu, le rapport de ‘acteur au bâtiment n’est plus subversif, ironique, ludique, mais brut, immédiat et intime.

(...)


Personnellement, j’avais déjà expérimenté dans le cadre de mes études d’architecture un processus de travail assez similaire, du moins concernant le site du projet. Cette “méthode” préconisait la réceptivité, la malléabilité de celui qui fait le projet, son humilité face à un site forcément complexe dont il doit s’efforcer d’intégrer un maximum de données. Elle laissait en outre la place à la surprise, à l’accident, à l’imprévu.

Ces nombreuses visites du site, cette connaissance poussée à l’extrême ont paralysé beaucoup d’étudiants au moment de l’élaboration du projet, de l’intervention de l’architecte. Certains étudiants, attachés à l’état de leur site et à sa préservation, se demandaient “a-t-on le droit de faire quelque chose ?” (A quoi un enseignant a un jour répondu: “Vous n’avez, en temps qu’architectes, pas le droit de ne rien faire”.).

Cette question continue moi aussi de me poser problème. A force de prendre trop de paramètres en compte, le savoir prend une inertie telle qu’elle peut nuire à l’initiative. Peut-être qu’à un moment du processus de conception, l’architecte doit pouvoir être bête, stupide, pour agir, pour oublier la peur de détruire, d’abîmer.


Partant d’un texte dramatique et non d’un programme architectural conventionnel, la démarche de cet exercice m’a donc beaucoup rappelé celle pratiquée lors de ma cinquième année d’études, mais en proposant une piste inédite: Celle de projeter sur le lieu une action racontée. Cette alternative, qui mènerait à lire le texte théâtral comme un programme architectural (et inversement à formuler les programmes architecturaux par le biais de l’action) permettrait peut-être à l’architecte de sortir de la perplexité énoncée plus haut, lors de la gestation du projet.